Le terrible tremblement de terre de 2015, a ravagé notre village de Laprak situé à une altitude de 2200 m dans la chaîne himalayenne. En moins d’une minute, notre vieux village qui comptait 600 maisons a été complètement détruit. Les villageois ont fui au plus vite pour se mettre à l’abri de la catastrophe. Après deux heures d’un parcours périlleux, ils se sont réfugiés plus haut à 2800 m. L’endroit était plus sûr pour installer un campement provisoire. 25 personnes de notre village ont perdu la vie dans ce chaos apocalyptique. Quelques centaines d’autres personnes ont été gravement blessées. Femmes, hommes, jeunes, vieux, ont trouvé enfin refuge à Gupshipakha. Mon ami Dalbir et moi-même (Iman Gurung), nous nous sommes impliqués sur le terrain pour mettre en place la logistique nécessaire afin de couvrir les besoins d’une population - la nôtre – complètement démunie.
La priorité était de répondre à l’urgence mais nous avons aussi pensé à l’avenir, par exemple en prévoyant des toilettes publiques dans le nouveau village en construction. Immédiatement après que notre village soit englouti, la situation était si complexe et les besoins tellement importants, qu’une certaine confusion a régné un moment entre les actions du gouvernement, celles des différentes organisations humanitaires et nous mêmes. Il nous fallait certes des moyens financiers mais tout autant des idées et des compétences pour mettre en chantier des projets qui tiennent la route. Nous n’avons pas baissé les bras. Nous nous sommes lancés alors, tout simplement, dans un bouche à oreille, personne après personne, pour rassembler tout ce qui pouvait être bénéfique en idées et en actions pour la renaissance de Laprak.
Au cours d’échanges avec mes amis français et australiens, ces derniers ont décidé spontanément de participer à la reconstruction de notre village. Nous avons reçu des fonds de leur part pour la mise en œuvre de nos différents chantiers. C’est alors qu’il nous a fallu repenser notre programme de reconstruction. De nombreuses ONG nous ont fourni du matériel logistique. Comme j’avais déjà acheté du matériel de secours et l’avais distribué, il y a eu d’inévitables doublons. La collecte de fonds de départ approchait les 10 000 €. Nous avons organisé une réunion générale de tous les villageois et nous les avons convaincus de la nécessité d’ouvrir un Centre d’Accueil pour les Anciens. De tout évidence, c’était une urgence et une action de justice. Nous avons obtenu l’autorisation du Comité du village pour démarrer l’édification de ce Centre d’Accueil à Laprak.
L’organisation qui nous est la plus proche- Non-Residential Nepalese Association (NRNA)- et qui a lancé un programme de construction de 573 maisons, dépend du gouvernement népalais.
Après une longue attente d’une année, notre chantier a démarré. Il fallait ce temps pour bien préparer cette opération et ne rien oublier ou omettre pour la pleine réussite de notre Centre d’Accueil. Nos concitoyens les plus âgés qui sont isolés, n’ont plus de domicile et sont abandonnés à eux-mêmes, nécessitent d’être hébergés dans un lieu accueillant et confortable. Nous accueillons les personnes selon certains critères de vulnérabilité : sans aucun soutien familial, handicapé, isolé, incapable de travailler donc de se suffire à soi-même. 10 personnes correspondent à ces critères. Elles seront prises en charge par 2 aides-soignants. Le Centre d’Accueil pour les Anciens, se trouve à 400 m au-dessus du vieux village (légèrement en-dessous de l’altitude de Gupshipakha où l’on construit le nouveau village.)
Les personnes qui veulent accompagner, encourager et pérenniser l’ouverture du Centre d’Accueil des Anciens, peuvent choisir dans quell (s) domaines, elles souhaitent participer à son bon fonctionnement.
Pourquoi un Centre d’Accueil ?
Besoins urgents
Projets futurs
Objectif
Ouvrir une maison où toutes les personnes âgées, handicapées et isolées peuvent continuer de vivre dans la dignité et le respect de leur autonomie.
Mission:
But